Nouveau concept pour le réseau de franchise Lunch Garden

Début 2025, le réseau de franchise Lunch Garden était au bord de la faillite. Aujourd’hui, il est « rentable » et présente son nouveau concept : un intérieur rafraîchi, mais aussi les classiques habituels avec des ingrédients de meilleure qualité et au même prix. « Augmenter les prix n’a jamais été envisagé. » Tout comme il y a une recette qu’ils n’osent pas modifier.

Fini la salade César ou le tartare de bœuf qui attendaient/transpiraient sous un film plastique sur le comptoir. Désormais, ils sont préparés à la minute. Et les plats principaux tels que le vol-au-vent ou les rouleaux de jambon ne sont plus servis à la manière d’une cantine, mais joliment dressés avec une salade que l’on servait autrefois séparément dans un verre à cocktail. Le personnel a même suivi une petite formation à la dressage des assiettes. Objectif : « renforcer l’ambiance brasserie ».

Et c’est ce qu’ils essaient de faire en donnant non seulement un coup de peinture verte aux restaurants, mais aussi en les réaménageant complètement, avec notamment un bar central où l’on trouve des entrées ou un distributeur automatique de tapas. Voilà, le nouveau Lunch Garden est arrivé. Et cela moins d’un an après la déclaration de faillite et le redémarrage de 42 des 62 restaurants avec le nouvel actionnaire CIM Capital.

« Nous sommes financièrement solides, nous espérons atteindre un chiffre d’affaires de 90 millions cette année et de 100 millions l’année prochaine », a déclaré la CEO Sabine Vanderveken au Lunch Garden de Wijnegem, où le nouveau concept a déjà été mis en place. « Grâce à CIM Capital, nous disposons des moyens nécessaires pour réaliser nos projets. Auparavant, nous avions également beaucoup de projets, mais pas les moyens de les réaliser. »

Ces projets consistent à déployer le nouveau concept à raison de cinq restaurants par an. « Au moins en ce qui concerne l’aspect et l’ambiance avec le nouvel intérieur », précise Mme Vanderveken. « Les autres innovations seront mises en place partout ce mois-ci. Personne n’aura à attendre. »

Il s’agit notamment d’une mise à niveau des classiques. « Nous avons écouté les clients », explique Jornt Depreter, directeur des achats. « Ils trouvaient parfois le poulet trop sec dans le vol-au-vent, nous utilisons donc désormais du poulet rôti en plus de la soupe. Pour les boulettes à la sauce tomate, nous utilisons de la viande hachée plus granuleuse et plus croquante, alors qu’auparavant, elle était plus mélangée, et la sauce contient davantage de légumes. La sauce au fromage des rouleaux de jambon contient davantage de Maredsous et nous utilisons une meilleure variété de pommes de terre pour les frites. » Il y a une recette qu’ils n’osent pas modifier. « La purée, qui a de très nombreux fans », explique M. Depreter. « Si nous y touchons, cela provoquera des protestations. »

Les prix n’ont pas non plus été modifiés. Le CEO trouvait cela normal. Tout comme l’idée de faire table rase du menu n’a jamais été envisagée, tous les classiques restent au menu. « Pourquoi les supprimer ? Cette année, nous vendons 1 million de portions de vol-au-vent, 500 000 portions de boulettes à la sauce tomate, 420 tonnes de moules et 500 000 pots de mousse au chocolat. Les gens viennent chez nous précisément pour ces classiques de qualité à un prix attractif. Ici, vous pouvez manger un vol-au-vent pour 13,99 euros. C’est unique. C’est précisément parce que nous vendons autant de plats que nous pouvons imposer des prix bas. »

« Vingt pour cent de notre chiffre d’affaires est réalisé par un public plus âgé, nous avons vraiment besoin de ce groupe », déclare Sabine Vanderveken, CEO de Lunch Garden.

Cette année, ils visent les 7 millions de visiteurs. « Notre ambition est de revenir aux 11 millions, comme en 2019. À ce moment-là, tous les Belges mangeront chez nous, pour ainsi dire. »

Quand on dit « chaque Belge », on parle aussi des jeunes. Lors de la faillite, la critique était qu’ils avaient surtout un public plus âgé et qu’il fallait proposer des plats innovants et branchés pour changer cela. Le nouveau concept ne propose pas de plats vraiment innovants. À part peut-être la salade de couscous au halloumi, mais le reste, ce sont des classiques.

« Nous sommes belges, nous sommes donc fiers des classiques et nous sommes convaincus que les jeunes les apprécient aussi », explique M. Vanderveken. « Surtout maintenant que nous en améliorons la qualité. Avec notre nouvelle expérience, nous espérons également les attirer. Mais c’est une erreur de croire que notre clientèle est uniquement composée de personnes âgées. Ce groupe représente 20 % de notre chiffre d’affaires et nous avons vraiment besoin de lui pour que nos restaurants soient occupés toute la journée. Le samedi, il y a toujours beaucoup de monde qui fait ses courses, mais pendant la semaine, nous sommes bien sûr ouverts toute la journée. »